Qui n’a jamais entendu un seul adage boursier ?
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Les adages boursiers sont entrés dans le langage courant pour certains et ils sont toujours propices à anecdote. Nous allons voir ensemble quels sont les adages que j’apprécie le plus et je prendrai le temps de vous les expliquer vis-à-vis de mon expérience personnelle.
C’est dans les ciels bleus qu’éclatent les orages
Quand tout va bien, depuis longtemps, et que tous les indicateurs sont au vert, c’est souvent le signe qu’un orage approche. On l’a vu l’année dernière avec l’apparition du COVID 19 en mars 2020 lorsque les cours mondiaux se sont littéralement effondrés.
En Février 2020, j’indiquais sur mes graphiques suivis que l’on devait faire attention à la hausse du CAC40 au-dessus de 5700 points. Cela faisait plus d’un an que le cours du CAC était positif. Depuis début 2019, le CAC avait pris presque 35%.
Février 2020, patatra ! A partir du 21 février, le CAC40 a subi, comme tous les indices mondiaux, une chute énorme de son cours, interprétable comme une panique générale sur les marchés mondiaux.
Pendant 27 jours, à compter du 21 février, le CAC40 perdra 40% de son cours, pour terminer lourdement sur 3632.1 points. La dernière fois que le cours avait atteint ce niveau, c’était en juin 2013… Soit 81 mois d’activité du CAC40, réduite à néant en 27 jours… Impressionnant ! Donc quand tout va bien et pour le mieux, préparez-vous aux soldes !
“La plupart des gens commencent à s’intéresser aux actions quand tout le monde s’y intéresse. Le bon moment pour être intéressé est justement quand personne ne l’est. Vous ne pouvez pas acheter ce qui est populaire et obtenir de bons résultats.”
Mieux vaut se couper la main que le bras
Le nombre de fois où j’ai vu un cours chuter … alors que je n’avais pas mis de stop loss … c’est une sensation terrible.
Voilà pourquoi il est important de poser des stop loss au bon endroit. Il est parfois difficile de perdre 50 euros car son stop loss vient de déclencher. Il serait très destructeur d’en perdre 100 parce qu’aucun stop loss n’a été placé…
Cela rejoint également une citation de Warren Buffet « C’est quand la mer se retire que l’on voit qui se baignait nu »
Ceux qui ne se prémunissent pas, se retrouveront tôt ou tard à poil.
Pas vendu, pas perdu
Parfois il vaut mieux attendre car une action vendue est complètement perdue et de manière irréversible. Encore faut-il être certain de son point d’entrée…
Une anecdote : En mai 2018, je commence à investir en bourse et j’achète des actions STM (STMicroelectronics). A l’époque, l’action vaut 18 euros environ. Je l’achète. Peu de temps après, elle commence à chuter. Irrémédiablement, jusqu’à janvier 2019. Je décide de vendre…
L‘action perdra quasiment 53% de son cours jusqu’à janvier 2019. Ensuite, à partir du 4 janvier 2019, elle ne cessera de monter pour atteindre le niveau de juin 2018 en décembre 2019. Un bon exemple d’investissement au mauvais moment… n’est-ce pas ? Depuis je me suis amélioré, et heureusement. 🙂
Il ne faut pas attraper un couteau qui tombe
Aller contre la tendance du marché est risqué. Un cours qui chute alors que les fondamentaux de l’entreprise sont bons et qu’il n’y a pas de raison particulière est à proscrire. Car comme on dit, le marché a toujours raison…
Néanmoins, pour ceux qui me suivent et qui savent que j’investis sur des titres sur des plus bas, il n’y quasiment pas de risques à investir sur ce genre d’actions.
Si les fondamentaux sont solides et j’insiste sur ce point, alors acheter bas même quand tout s’écroule est une bénédiction.
Achetez 100 actions à 10 euros lorsque l’on est sur un plus bas et que les fondamentaux sont solides, c’est être assuré d’obtenir des gains. Car il suffit que l’action soit aux environs de 12 euros pour que vous soyez en positif.
Si l’action a déjà connu un plus haut à 50 euros dirons-nous, alors elle a toutes les chances de les réatteindre un jour… si votre analyse est bonne sur l’entreprise, alors foncez ! Pour Warren Buffet, le seul VRAI risque est d’acheter trop cher…
“Il y a longtemps, Ben Graham m’a appris que le prix est ce que l’on paye, et que la valeur est ce que l’on obtient. Qu’on parle de chaussettes ou d’actions, j’aime acheter de la marchandise de qualité quand les prix sont bas!”
Ne jamais chasser le dernier euro
Poser un stop profit est une bonne chose. Mais si vous anticipez une hausse de 10 % environ, peut-être mieux vaut-il « dégraisser » ces-à-dire encaisser vos plus-values sur plusieurs actions et en garder quelques unes ?
Si vous chassez le dernier euro, vous perdrez au change. Il faut être raisonnable.
Comme dirait notre investisseur préféré, Warren Buffet :
« Les bonnes opportunités arrivent infréquemment. Alors quand il pleut de l’or, sortez le seau, pas le dé à coudre. »
Soyez prudents, et mettez au point une stratégie intelligente.